Page:Kouprine - Sulamite.djvu/100

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82 summzrs vée à la hauteur de sa maison, elle s’aperçoit que la porte qui lui avait livré passage est restée ouverte. Sur la façade blanche du mur, elle semble un trou béant, quadrangulaire et noir. Sulmite retient s respiration, se pelo- tonne, telle une jeune chatte, et reprend, sur la pointe des pieds sa course silencieuse. Traversant le pont du Cédron, elle contourne la pointe du village de Siloam, et delà, esca- ladant par un chemin pierreux le versant sud de Bathn—el—I'Iav, elle s’achemine vers sa vigne. Enroulé dans une couverture de laine que la rosée a trempée, son frère dort encore au milieu des ceps. Sulamite veut le réveil- ler : en vain ; car il dort du lourd sommeil du matin. De même que la veille, l’aurore embrase Anasé, et la brise se lève. Des ondes parfu- mées s’échappent de la vigne en fleur. ——-— Je m’en vais voir, dit Sulamite, l’en- droit où, près du mur, mon bien—aimé m’est apparu. \ Les pierres qu’il a touchées, je les effleure-