Page:Kouprine - Sulamite.djvu/138

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Avec ferveur, Sulamite écoutait son ami, et lorsqu’il cessait de parler, leurs lèvres s’unissaient, dans le silence de la nuit, leurs bras se mêlaient, leurs poitrines se touchaient. Et lorsque venait l’aurore, la chair de Sulamite semblait recouverte d’une écume rosée, et autour de ses beaux yeux, la fatigue amoureuse traçait des ombres bleues.

Alors, avec un sourire exquis, elle murmurait :

— Soutenez—moi avec du jus de pomme, fortifiez-moi avec du vin, car je me meurs d’amour.