Page:Kouprine - Sulamite.djvu/165

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sULAM1Tn 147 à des aboiements. Certains se flagellaient le corps avec des fouets aux multiples lanières faites en peau de r];1inocéros;d’autres, à l’aide de petits couteaux, se tailladaient la poitrine et les épaules de larges et sanglantes bles- sures. D’autres enfin, se labourant le visage avec leurs ongles, se déchiraient la bouche et les oreilles. Au centre de cette ronde infer- nale, aux pieds mêmes de la déesse, on aper- cevait, tournant sur place avec une rapidité vertigineuse, Panachorète du Liban, tout blanc dans sa tunique flottante. Seul, le grand- prêtre restait immobile, le couteau sacré en obsydiane d’Ethiopie a la main, prêt à l’avan— cer au dernier moment, terrible et solennel. -— Phallus, Phallus, Phallus, hurlaient les prêtres, possédés d’une frénésie extatique. Où est ton Phallus, ô dieu de clarté? Viens féconder la déesse ! Son sein languit de désir! Son ventre est semblable au désert, durant les ardeurs de l’été l Soudain, un cri strident, effroyable de dé- mence, s’éleva par—dessus toutes les clameurs. Brusquement, les prêtres s’éoartèrent, et l’on