Page:Kouprine - Sulamite.djvu/175

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SULAMITE 157 —— Oui, mon roi E Mon cœur, tu le sais bien, se gonfle d’allégresse en t’écoutant. Mais je veux auparavant t’adresser une prière. — Ce que tu désires, ô Sulamite l De- mande—moi ma vie, et je la ferai tienne avec bonheur. Mon seul regret sera d`avoir donné si peu, pour prix de ton amour. Alors, dans l’0mbre, Sulamite eut un sou— rire heureux ; de ses deux bras, elle enlaça le roi et murmura à son oreille : — Je t’en prie, lorsque viendra l’aur0re, rendons-nous ensemble là—bas, dans la vigne... là·bas, ou sous un mur de pierres, parmi le vert feuillage des cèdres et des cyprès, de tes deux mains tu pris mon âme. « Je te le demande, mon bien—aimé... là, je te renouvellerai mes caresses. Avec ivresse, le roi baisa les lèvres de son aimée. Mais soudain, Sulamite se dressa sur sa couche et prêta l`oreille. — Qu’as—tu, mon enfant? Qu’est—ce qui te fait peur T demanda Salomon. —~— Attends, mon aimé. Quelqu’un s’appro-·