Page:Kouprine - Sulamite.djvu/174

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156 SULAMITE Soudain, le son strident de l’airain s’éleva au-dessus de Jérusalem ;l0ngtemps encore, lugubre, il continua à vibrer et à palpiter dans l’air, et, bien après qu’il se fût éteint, l’atmos- phère demeura frissonnante de ses ondes flot- tantes et de ses échos trémissants. —C’est le mystère qui vient d’être accom- pli, au temple d’Isis, dit Salomon. — J’ai peur, mon bien-aimé, murmura Su- lamite. Une obscure épouvante a envahi mon âme... Je ne veux pas mourir... Je n’ai pas eu le temps encore de goûter ton étreinte... Embrasse—m0i... serre—m0i plus fort contre toi... Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau imprime—moi sur ton bras... — Ne crains pas la Mort, Sulamite, l'Amour est aussi puissant que la Mort.Eloi— gue de toi ces tristes pensées". Veux-tu que je te dise les guerres de David, les festins et les chasses du pharaon Soussakim ‘? Veux—tu entendre un de ces contes que l’on compose au pays d’©phir ? Veux—tu que je te parle des merveilles de  ?