Page:Kouprine - Sulamite.djvu/180

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162 summrrs proche, et je n’ose point charger mon âme de ce double péché. -— Et cependant, Vanéia, répliqua le roi, lorsque je t’0rdonnai de tuer Adonia, mon frère, réfugié, lui aussi, auprès des cornes sacrées de l’autel, m’as—tu désobéil alors, Vanéia ? —»— Pardonne, aie pitié de moi, mon roi I ——- Relève ta face I ordonna Salomon. Et quand Vanéia, redressant la tête, eut rencontré les yeux du roi, il se leva rapide- ment, et, docile, se dirigea vers la sortie. Alors, se tournant vers Acbissar, comman- dant et intendant du palais, le roi ordonna: ——- Quant à la reine, je ne désire pas la faire mourir. Qu’elle vive et meure où et comme bon lui semblera. Mais jamais plus elle ne verra ma face. Qu’aujourd’hui même une ca- ravane soit équipée, tu conduiras la reine au port de Joppé, et de là en Egypte chez le pha- raon Sussaklm. ——— Maintenant, que tous sortent ! Reste seul en présence du corps admirable de Sulamite, longuement il contempla ses