Page:Kouprine - Sulamite.djvu/32

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leurs chevilles, de larges anneaux qu’une mince chaîne réunissait. Il aimait encore les petites ammoréennes, tendres et souples, de forme parfaite, dont la fidélité et la soumission en amour étaient devenues proverbiales ; les femmes de l’Assyrie aux yeux allongés par les fards, et dont le front et les joues étaient tatoués d’étoiles bleues ; les spirituelles filles de Sidon, instruites, gaies, habiles dans l’art du chant et de la danse, et qui savaient si bien jouer de la harpe, du luth et de la flûte, en se faisant accompagner d’un tambourin ; les égyptiennes à la peau jaune, infatigables en amour, terribles dans la jalousie ; les voluptueuses babylonniennes, dont le corps, sous les vêtements, était aussi lisse que le marbre, grâce à une pâte spéciale qui détruisait jusqu’au moindre duvet ; les vierges de la Bactriane aux cheveux et aux ongles teints en rouge de flamme et portant des culottes ; les moabites silencieuses dont les seins superbes conservaient leur fraîcheur durant les plus chaudes nuits de l’été ; les ammonites insouciantes et prodigués, à la chevelure de