Page:Kouprine - Sulamite.djvu/96

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78 smiamxrs se lever et ne peut Ie faire, elle essaie de tendre les bras sans y parvenir Et sans com- prendre ce qui lui arrive, elle regarde par la fenêtre en murmurant : ——Ah, ses boucles sont toutes trempées par la rosée nocturne?Maisj’ai enlevé ma tunique, comment la remettrai—_je ? ——Lève—toi et viens, ma bîen—aimée, incom-· parable vierge. Le jour approche, les fleurs s’épanouissent et la vigne cxhale son parfum. Le temps des chansons est arrivé, car la voix dela tourterelle s’est fait entendre dans la montagne. —·— J’ai parfumé mes pieds, murmure Sula- mite : comment les poserai—_je sur le sol? La forme obscure disparaît du cadre de la fenêtre. Des pas sonores se font entendre tout autour de la maison, puis s'arrêtent devant la porte. Le bien-aimé doucement passe sa main dans Fouverture, et de ses doigts cherche le verrou intérieur. Prise de frayeur, Sulamite se lève et, les paumes de ses mains fortement pressées contre ses seins, elle balbutie :