Dans bien des cas, des hommes sadiques et pervers qui reculent devant un crime commis sur des hommes, ou qui, en général, ne tiennent qu’à voir souffrir un être vivant quelconque, ont recours à la torture des animaux ou au spectacle d’un animal mourant pour exciter ou augmenter leur volupté.
Le cas rapporté par Hofman dans son Cours de médecine légale est très caractéristique.
D’après les dépositions de plusieurs prostituées devant le tribunal de Vienne, il y avait, dans la capitale autrichienne, un homme qui, avant de faire l’acte sexuel, avait l’habitude de s’exciter en torturant et en tuant des poulets, des pigeons et d’autres oiseaux. Cette habitude lui avait valu, de la part des prostituées, le sobriquet du « Monsieur aux poules » (Hendlherr).
Une observation de Lombroso est très précieuse pour expliquer ces faits. Il a observé deux hommes qui, toutes les fois qu’ils tuaient des poulets ou des pigeons, avaient une éjaculation.
Dans son Uomo delinquente, p. 201, le même auteur raconte qu’un célèbre poète était toujours très excité sexuellement toutes les fois qu’il voyait dépecer un veau qu’on venait de tuer ou qu’il apercevait de la viande saignante.
D’après Mantegazza, des Chinois dégénérés auraient l’habitude de se livrer à un sport horrible qui consisterait à sodomiser des canards et à leur couper le cou avec un sabre tempore ejaculationis (!)[ws 1].
Mantegazza (Fisiologia del piacere, 5e éd., p. 394-395) rapporte qu’un homme qui avait vu couper le cou à un coq, avait depuis ce moment la passion de fouiller dans les entrailles chaudes et sanglantes d’un coq tué, parce que, ce faisant, il éprouvait une sensation de volupté.
- ↑ au moment d’éjaculer