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émotion peut tellement s’accroître que les mouvements du coït prennent un caractère convulsif, soustrait à l’influence de la volonté, et peuvent même se transformer en convulsions générales.

b) Difficulté anormale de l’éjaculation. – Elle est causée par l’insensibilité du centre (absence du libido, atrophie organique du centre par des maladies du cerveau et de la moelle épinière, atrophie fonctionnelle à la suite d’abus sexuels, marasme, diabète, morphinisme). Dans ce cas, l’atrophie du centre est souvent accompagnée de l’anesthésie des parties génitales. Elle peut être aussi la conséquence d’une lésion de l’arc réflexe ou de l’anesthésie périphérique (uréthrale) ou de l’aspermie. L’éjaculation ne se produit pas au cours de l’acte sexuel, ou très tardivement, ou enfin après coup sous forme de pollution.


III. — Névroses cérébrales

1o Paradoxie, c’est-à-dire émotions sexuelles produites en dehors de l’époque des processus anatomico-physiologiques dans la zone des parties génitales.

2o Anesthésie (manque de penchant sexuel). – Ici toutes les impulsions organiques données par les parties génitales, de même que toutes les représentations, toutes les impressions optiques, auditives et olfactives, laissent l’individu dans l’indifférence sexuelle. Physiologiquement ce phénomène se produit dans l’enfance et dans la vieillesse.

3o Hyperesthésie (penchant augmenté jusqu’au satyriasis). – Ici, il y a une aspiration anormalement vive pour la vie sexuelle, désir qui est provoqué par des excitations organiques, psychiques et sensorielles. (Acuité anormale du libido, lubricité insatiable.) L’excitation peut être centrale (nymphomanie, satyriasis), périphérique, fonctionnelle, organique.

4o Paresthésie (perversion de l’instinct sexuel), c’est-à-dire excitation du sens sexuel par des objets inadéquats.