route les couronnes de laurier qu’il vient conquérir sont mêlées d’épines. Le plus souvent, ce sont des ambitieux inassouvis qui, après avoir échoué dans leurs premières tentatives, cherchent à capter les suffrages du peuple, mais qui plus tard seront les premiers à tonner contre lui, dès qu’il voudra appliquer les principes qu’ils ont eux-mêmes professés ; peut-être feront-ils braquer les canons contre la « vile multitude », si elle ose bouger avant que, eux, les chefs de file, aient donné le signal.
Ajoutez la sotte injure, le mépris hautain, la lâche calomnie de la part du grand nombre, et vous aurez tout ce que le peuple reçoit maintenant de la part de la jeunesse bourgeoise, pour l’aider dans son évolution sociale.
Et après cela vous demanderiez encore : « Que faire ? » lorsque tout est à faire ! lorsque toute une armée de jeunes gens trouverait à appliquer la force entière de leurs énergies, de leurs intelligences, de leurs talents pour aider le peuple dans l’immense tâche qu’il a entreprise !
Vous, amateurs de science pure, si vous vous êtes pénétrés des principes du socialisme, si vous avez compris toute la portée de la révolution qui s’annonce, ne remarquez-vous pas que toute la science est à refaire pour la mettre d’accord avec les principes nouveaux ; qu’il s’agit d’accomplir dans ce domaine une révolution dont l’importance doit surpasser de beaucoup celle qui s’est accomplie dans les sciences au XVIIIe siècle ? Ne comprenez-vous pas que l’his-