le mariage n’est permis qu’entre certaines classes et jamais dans l’intérieur de la gens.|90}}
Quant aux Papous, proches parents de ceux-ci, nous avons le témoignage de G. L. Bink, qui fit un séjour dans la Nouvelle-Guinée, principalement dans la baie de Geelwink, de 1871 à 1883. Voici le résumé de ses réponses au même questionnaire[1] :
Ils sont sociables et gais ; ils rient beaucoup. Plutôt timides que courageux. L’amitié est relativement forte entre des individus appartenant à différentes tribus et encore plus forte à l’intérieur de la tribu. Un ami paie souvent la dette de son ami, en stipulant que ce dernier la repaiera sans intérêt aux enfants du prêteur. Ils ont soin des malades et des vieillards ; les vieillards ne sont jamais abandonnés, et en aucun cas ne sont tués — à moins qu’il ne s’agisse d’un esclave déjà malade depuis longtemps. Les prisonniers de guerre sont quelquefois mangés. Les enfants sont très choyés et aimés. Les prisonniers de guerre vieux et faibles sont tués, les autres sont vendus comme esclaves. Ils n’ont ni religion, ni dieux, ni idoles, ni autorité d’aucune sorte ; le plus âgé de la famille est le juge. En cas d’adultère, une amende doit être payée et une partie de cette amende revient à la négoria (la communauté). Le sol est possédé en commun, mais la récolte appartient à ceux qui l’ont fait pousser. Ils ont des poteries et ils connaissent le commerce par échanges — la coutume est que le marchand leur donne les marchandises, sur quoi ils retournent à leurs demeures et rapportent les produits indigènes que désire le marchand ; si ces produits ne peuvent être donnés, les marchandises européennes sont rendues[2]. Ils sont « chasseurs de têtes » et poursuivent la vengeance