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XX

JOURNÉES DES 5 ET 6 OCTOBRE 1789


Pour le roi et la Cour, la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen devait évidemment représenter un attentat impardonnable à toutes les lois divines et humaines. Aussi, le roi refusa net de lui donner sa sanction. Il est vrai que, comme les « arrêtés » du 4 au 11 août, la Déclaration des droits ne représentait qu’une affirmation de principes ; qu’elle avait, comme on disait alors, « un caractère constituant » et que, comme telle, elle n’avait pas besoin de la sanction royale. Le roi n’avait qu’à la promulguer.

Or, c’est ce qu’il refusa de faire, sous divers prétextes. Le 5 octobre il écrivait encore à l’Assemblée pour lui dire qu’il voulait voir comment les maximes de la Déclaration seraient appliquées, avant de lui donner sa sanction[1].

  1. « Je ne m’explique pas sur la Déclaration des droits de l’homme : elle contient de très bonnes maximes, propres à