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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/327

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aux yeux de l’Europe par des débats petits et haineux, humiliée par une Cour impudente et ne répondant pas à ses mépris qu’en redoublant de bassesse auprès d’elle, sans puissance et sans volonté stable. » En effet, cette Assemblée, qui passait des heures à discuter de combien de membres seraient composées les députations envoyées au roi, et si les deux battants de la porte ou un seul leur serait ouvert, et qui en effet passait son temps, comme l’a très bien dit Chaumette, « à entendre des rapports déclamatoires, qui tous se terminaient par… des messages au roi », cette Assemblée ne pouvait être que méprisée par la Cour même.

Entre temps, tout l’Ouest et le Sud-Est — jusqu’aux portes mêmes des villes révolutionnaires, telles que Marseille, — étaient travaillés par des comités secrets royalistes, qui rassemblaient des armes dans les châteaux, enrôlaient des officiers et des soldats et se préparaient à lancer vers la fin de juillet une puissante armée marchant sur Paris, sous les ordres de chefs venus de Coblenz.

Ces mouvements dans le Midi sont si caractéristiques qu’il faut en donner, au moins, une idée générale.