Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/531

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XLVII

LA RÉVOLUTION POPULAIRE.
— L’IMPÔT FORCÉ


Si quelqu’un doutait de la nécessité dans laquelle se trouvait la Révolution, d’éloigner de la Convention les principaux hommes du parti de la Gironde, il n’aurait qu’à jeter un coup d’œil sur l’œuvre législative que la Convention se mit à accomplir, dès que l’opposition de la droite fut brisée.

L’impôt forcé sur les riches, pour subvenir aux frais immenses de la guerre, la fixation du prix maximum des denrées, le retour aux communes des terres que les seigneurs leur avaient enlevées dès 1669, l’abolition définitive et sans rachat des droits féodaux, les lois sur les successions, faites pour disséminer les fortunes et les égaliser, la Constitution démocratique de 1793, — toutes ces mesures se suivirent rapidement, dès que les Droites furent affaiblies par l’expulsion des chefs girondins.

Cette période, qui dura du 31 mai 1793 au 27 juillet