Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/570

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

LII

LUTTE CONTRE LA DISETTE.
— LE MAXIMUM. — LES ASSIGNATS


Une des principales difficultés pour chaque révolution, c’est de nourrir les grandes villes. Les grandes villes sont aujourd’hui des centres d’industries diverses qui travaillent surtout pour les riches ou pour le commerce d’exportation ; et ces deux branches chôment dès qu’une crise quelconque se déclare. Que faire alors pour nourrir les grandes agglomérations urbaines ?

C’est ce qui arriva en France. L’émigration, la guerre — surtout la guerre avec l’Angleterre qui empêchait l’exportation et le commerce lointain, dont vivaient Marseille, Lyon, Nantes, Bordeaux, etc., — enfin, ce sentiment commun à tous les riches, qui évitaient de trop montrer leur fortune pendant une révolution, — tout cela arrêta les industries de luxe et le grand commerce.