Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/591

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lier, de l’Ange et de tant d’autres. Ne pouvant pas dégager lui-même l’idée du profond changement communiste, dont les précurseurs cherchaient les formes possibles et réalisables ; craignant, d’autre part, que la France ne perdît les libertés déjà conquises, il ne donna pas à ces communistes l’appui nécessaire de son énergie et de son immense influence. Il ne se fit pas le porte-parole du communisme naissant.

« Si mon frère avait vécu, disait la sœur de Marat, on n’aurait jamais guillotiné Danton, ni Camille Desmoulins. » Ni les Hébertistes non plus. En général, si Marat comprenait les fureurs momentanées du peuple, et les considérait comme nécessaires à certains moments, il ne fut certainement pas partisan de la Terreur, comme elle fut pratiquée après septembre 1793.