Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/136

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ganiques, et, en second lieu, à maintenir ce sol et l'atmosphère ambiante à un degré de température et d'humidité supérieur au degré de température et d'humidité de l'air libre. Tout le système tient en ces deux principes. Si le maraîcher français dépense une quantité de travail, d'intelligence et d'imagination à combiner différentes espèces d'engrais, de manière, qu'ils fermentent avec une certaine rapidité, il ne le fait pas dans un autre but que celui de se procurer un sol nourrissant et un degré égal de température et d'humidité de l'air et du sol. Il emploie tout son art empirique, à atteindre ces deux buts. Mais ce double résultat peut aussi être obtenu d'une façon différente et beaucoup plus commode. Le sol peut être amélioré à la main, mais il n'a pas besoin d'être fait à la main. Un sol quelconque, d'une composition donnée, peut être fait à la machine. Nous avons déjà des fabriques d'engrais, des machines pour pulvériser les phosphates et même les granits des Vosges ; et nous verrons des fabriques de terreau, dès que la demande se produira.

Aujourd'hui que la fraude, et la falsification sont exercées sur une si grande échelle dans la fabrication des engrais artificiels, et que la fabrication des engrais est considérée comme un procédé chimique au lieu d'être considérée comme un procédé physiologique, le jardinier préfère évidemment dépenser une somme inimaginable