Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/235

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interrompu pour plusieurs mois, que cette forme de petites industries est répandue.

En Angleterre, au contraire, nous trouvons l'autre catégorie abondamment représentée. Là n'ont survécu qu'un nombre restreint de petites industries en relation avec l'agriculture. Mais dans les alentours et les quartiers pauvres des grandes cités on trouve par centaines des petits métiers auxquels une partie considérable des habitants demandent leur subsistance.

Entre ces deux extrêmes il y a, bien entendu, une quantité de formes intermédiaires, selon les liens plus ou moins intimes qui rattachent encore la ville aux champs. C'est ainsi que de grands villages et même des villes sont peuplés d'ouvriers employés dans la petite industrie ; mais la plupart ont un petit jardin, ou un verger ou même un champ, ou bien possèdent simplement le droit de pâture sur les communs : ce n'est qu'une partie d'entre eux qui vivent exclusivement de leur travail industriel.

En ce qui concerne la vente des produits, les petites industries offrent la même variété d'organisation. Ici encore nous distinguons deux grandes catégories. Dans l'une, l'ouvrier vend sa production directement au marchand en gros. Les ébénistes et une partie des ouvriers du jouet sont dans ce cas. Dans l'autre grande division, les ouvriers travaillent pour un « patron », qui ou bien vend les objets fabriqués à