Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/300

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terai de citer les chapeliers de la Loire, les papetiers de l'Ardèche, les gantiers de l'Isère, les fabricants de balais et de brosses de l'Oise (production annuelle : 20 millions de francs) et les tricoteuses à la machine des environs de Troyes. Mais il me faut dire quelques mots de deux centres de petites industries extrêmement importants : la région lyonnaise et Paris.


À l'heure actuelle, la région industrielle dont Lyon est le centre[1] comprend les départements du Rhône, de la Loire, de la Drôme, de Saône-et-Loire, de l'Ain, la partie méridionale du Jura, et l'ouest de la Savoie jusqu'à Annecy, tandis que l'élevage du ver à soie s'étend jusqu'aux Alpes, d'une part, jusqu'aux Cévennes de l'autre, et remonte au nord jusqu'aux environs de Mâcon.

Cette région renferme, outre des plaines fertiles, de vastes régions montagneuses, également très fertiles en général, mais couvertes de neige pendant une partie de l'hiver, et les populations rurales sont par suite forcées de chercher une occupation industrielle, en dehors de leurs travaux agricoles. Elles la trouvent dans le tissage de la soie et dans différentes petites industries. Tout bien considéré, on peut dire que la région lyonnaise forme un centre distinct de la civilisation et de l'art français, et qu'un remarquable

  1. Pour plus de détails, voir l'Appendice R.