Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/358

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d'été. Mais elle a encore bien plus besoin de secours temporaires pour améliorer le sol, pour décupler sa puissance productive. Le labourage préliminaire à la vapeur, le drainage et le fumage transformeraient même les terres fortes du nord-ouest de Londres en un sol beaucoup plus riche que celui des prairies américaines. Pour devenir fertile, cette argile n'a besoin que d'un travail fort simple, ne nécessitant aucune habileté : le travail nécessaire pour ouvrir le sol, y poser des drains, pulvériser des phosphates, etc. ; et ce travail, les ouvriers des fabriques seraient heureux de le faire, s'il était convenablement organisé et s'il se faisait par associations libres, travaillant au profit de la société tout entière.

Le sol réclame cette aide, et il l'aurait, dans une société bien organisée, même s'il était nécessaire dans ce but d'arrêter un certain nombre de manufactures pendant l'été. Évidemment, les industriels actuels considéreraient comme une cause de ruine l'arrêt de leurs manufactures pendant plusieurs mois par an, parce qu'ils attendent des capitaux engagés dans l'industrie qu'ils produisent des bénéfices chaque jour de l'année et à toute heure du jour, si possible. Mais c'est là le point de vue du capitaliste, et non celui de la communauté.

Quant aux ouvriers, qui devraient être les directeurs réels de toutes les industries, ils comprendraient sans doute qu'il est hygiénique et