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de la menuiserie par le travail manuel. On n'épargnait aucun effort pour amener l'élève à une certaine perfection dans cette branche, base réelle de tous les métiers.

Plus tard on le faisait passer à l'atelier du tourneur, où on lui apprenait à exécuter en bois les modèles des objets qu'il aurait à exécuter plus tard en métal. La fonderie venait ensuite : là il apprenait à fondre les pièces de machines dont il avait fait les modèles en bois. Et ce n'était qu'après avoir franchi ces trois premières étapes qu'il était admis à l'atelier du mécanicien. Tel était le système que l'on trouvera exposé en détail dans un ouvrage de Ch. H. Ham[1].

Quant à la perfection des travaux industriels des étudiants, je ne peux mieux faire que de renvoyer le lecteur aux rapports des jurys des expositions sus-mentionnées.

En Amérique, le même système a été introduit, pour sa partie technique, d'abord à l'École de travail manuel de Chicago, puis à l'École professionnelle de Boston qui est, me dit-on, la meilleure de son espèce, et enfin à Tuskagee, dans

  1. Manual Training : the Solution of Social and Industrial Problems (L'Éducation manuelle, Solution des Problèmes sociaux et industriels), par Ch. H. Ham. Londres ; Blackie et Son, 1886. Je puis ajouter que des résultats semblables ont encore été obtenus à la Realschule de Krasno-oufimsk, dans la province de Perm, particulièrement en ce qui concerne l'agriculture et la mécanique agricole. Mais les résultats atteints par cette école et son influence dans la région sont si intéressants qu'ils mériteraient mieux qu'une courte mention.