Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/54

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tions sont bonnes et qu’elles rivalisent victorieusement au point de vue du bon marché avec les machines et les outils fabriqués en Angleterre[1]. Quant à la fabrication supérieure des appareils scientifiques allemands, c’est un fait bien connu des hommes d’étude, même en France.

En résumé, toutes les importations de produits manufacturés en Allemagne sont en voie de diminution rapide. Le chiffre des importations de textiles, en y comprenant les filés, est si bas qu’il est presque compensé par la valeur des exportations. Et il est hors de doute que non seulement les marchés allemands de textiles seront bientôt perdus pour les autres peuples industriels, mais encore que la concurrence allemande se fera sentir de plus en plus fortement sur les marchés neutres et sur ceux de l’Europe occidentale. Il est facile de se faire applaudir par des auditoires non informés en s’écriant sur un ton plus ou moins pathétique que jamais l’article allemand n’égalera l’article anglais ou français ! Le fait est qu’il le concurrence au point de vue du bon marché et parfois aussi — quand besoin en est — en ce qui concerne la bonne exécution. Et ceci est dû à bien des causes.

La raison qu’on va chercher dans le « bon marché de la main-d’œuvre » et qu’on cite si souvent dans les discussions sur la « concurrence

  1. Voir Appendice D.