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Page:Krysinska - Intermèdes, 1903.djvu/33

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parlements, c’est encore le rythme qui nous fait le plus d’heur et d’honneur dans le monde. »
« Charles Maurras ».

D’un paragraphe que M. Anatole France nous consacrait dans son feuilleton au Temps, nous détachons ces quelques lignes :

« Dans ces pages elle a, de son propre aveu, voulu trouver un moyen terme entre la prose et les vers. Et il est bien possible qu’elle l’ait trouvé. Mais il importe de dire pour éviter toute méprise, que ce n’est point là ce que cherchent M. Moréas, M. Henri de Régnier et M. Maurice du Plessys et qu’enfin les essais de la jeune poétesse n’ont rien de commun avec le vers libre. »

MM. Moréas et Kahn s’étant présentés au maître en 1887, comme novateurs premiers en date, il en résulta alors les éloquents et retentissants plaidoyers que l’on était en droit d’attendre d’un artiste libéral, original et curieux comme l’est M. Anatole France, en faveur de toute initiative artistique, avec seulement une erreur dans l’attribution de cette initiative qui, vaille que vaille, nous appartenait. De là, peut-être, cette restriction un peu arbitraire, après la généreuse approbation.

Détail anecdotique : les premières années d’apostolat pour le vers libre 1885-1886, ont coïncidé avec un séjour de deux ans que nous fîmes aux États-Unis. Mais auparavant, en 1882-1883, nous avions consigné, en des Revues (que nous spécifions plus haut) nos premiers essais qui, en tout cas, étaient parfaitement connus de MM. Moréas et Kahn, alors en relations d’amitié avec nous, et qui auraient pu nous