Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

II

LES ROCS



À Jules Guérin.


Vous êtes pareils aux cœurs fiers en détresse
Ô rocs dressés aux bords de cette mer implacable et tendre.
Bleue, comme l’œil bleu des enfants : — tendre et implacable.

Quelles Résignations longues
Ont creusé le calme de vos grottes ? —
Où dorment les pleurs stagnants dans les citernes. —
En quelles inconjurables Colères
Se sont heurtées vos poitrines ?
Et confondues ;
Chaos croulant
De chairs sanglantes et d’ossements noircis

Pour quels Refuges d’âmes harassées
Pour quels Refuges
Ces inexpugnables Châteaux
Posés sur vos fronts ainsi que des couronnes ?