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CHANSON D'AUTOMNE



À Charles Henry.


Sur le gazon déverdi, passent — comme un troupeau d’oiseaux chimériques — les feuilles pourprées, les feuilles d’or.
Emportées par le vent qui les fait tourbillonner éperdûment. —
Sur le gazon déverdi, passent les feuilles pourprées, les feuilles d’or. —

Elles se sont parées — les tristes mortes — avec une suprême et navrante coquetterie,
Elles se sont parées avec des tons de corail, avec des tons de roses, avec des tons de lèvres ;
Elles se sont parées avec des tons d’ambre et de topaze.

Emportées par le vent qui les fait tourbillonner éperdûment,