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LE HIBOU



À Maurice Rollinat.


Il agonise, l’oiseau crucifié, l’oiseau crucifié sur la porte.
Ses ailes ouvertes sont clouées, et de ses blessures, de grandes perles de sang tombent lentement comme des larmes.
Il agonise, l’oiseau crucifié !

Un paysan à l’œil gai l’a pris ce matin, tout effaré de soleil cruel, et l’a cloué sur la porte.
Il agonise, l’oiseau crucifié.

Et maintenant, sur une flûte de bois, il joue, le paysan à l’œil gai.