Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/75

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
65
FEMMES

Et ses beaux bras se plaisaient aux anneaux
Amoureux de leur contour.

Son âme est blessée d’une sainte tendresse
Et toute ployante sous le poids du charme —
Ô torturant charme ! —
De la Voix bonne
Et de la bonne Parole
Qui s’est tue dans la Mort,
Mais qu’elle entend toujours.

Et pour rendre ses pensers douloureux
Plus navrés,
Les souvenirs maudits clament
Ainsi qu’un vent de rafale ; —

Oh ! le rire de ces flûtes entendues
Dans les nuits damnées !

Alors que couronnée de roses
Et la gorge nue, —
Ivre des arômes de sa fastueuse chevelure, —
Elle se renversait aux bras enlaçants
D’amants…

Oh ! le rire de ces flûtes !