Le mouvement plus retenu lui permettait d’ailleurs d’obtenir des nuances plus accentuées dans le chant qui suit :
où Beethoven veut encore une fois un contraste très
marqué puisqu’on passe du fortissimo au piano et que
toute la première partie de la période, avec ses noires
piquées après chaque groupe de triolets, demande une
exécution énergique de l’archet aussitôt changée en
une grande douceur à l’entrée de la nuance piano et de
la liaison qui enveloppe tout le second membre de la
phrase.
Pour le presto final, M. Richter le faisait jouer très vite en demandant aux violons d’observer scrupuleusement le forte-piano que Beethoven indique avec insistance sur la première note du thème :
La force rythmique du presto était ainsi décuplée. Il semblait que l’on fût entraîné dans un tourbillon de joie et d’ivresse, pareil à celui qui termine la ive symphonie. Et c’était à la fin l’oubli complet des douloureux conflits, de l’âpre lutte dont cet incomparable poème symphonique déroule l’émouvant tableau.