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Page:Kufferath - L’Art de diriger l’orchestre, 1890.djvu/65

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l’orchestre

Le mouvement plus retenu lui permettait d’ailleurs d’obtenir des nuances plus accentuées dans le chant qui suit :


\language "italiano"
melody = \relative do'' {
  \clef treble
  \key do \major
  \time 4/4
  \override Staff.TimeSignature.transparent = ##t
     r2 r4\ff \tupletUp \tuplet 3/2 { la8( si do) }
     re4-. \tuplet 3/2 { si8( do re) } mi4-. \tuplet 3/2 { mi8( fad sol) }|
     re2. \tuplet 3/2 {re8(\p do si } | \phrasingSlurDown la4)\( \tupletDown \tuplet 3/2 { do8 si la } sol4 \tuplet 3/2 { si8 la sol } |
     fad4\) 
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel"
    {  \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0.5\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
    \set fontSize = #-1
  }
}
\header { tagline = ##f}


où Beethoven veut encore une fois un contraste très marqué puisqu’on passe du fortissimo au piano et que toute la première partie de la période, avec ses noires piquées après chaque groupe de triolets, demande une exécution énergique de l’archet aussitôt changée en une grande douceur à l’entrée de la nuance piano et de la liaison qui enveloppe tout le second membre de la phrase.

Pour le presto final, M. Richter le faisait jouer très vite en demandant aux violons d’observer scrupuleusement le forte-piano que Beethoven indique avec insistance sur la première note du thème :


\language "italiano"
melody = \relative do' {
  \clef treble
  \key do \major
  \time 4/4
  \override Staff.TimeSignature.transparent = ##t
    \repeat unfold 2 { do2.\fp si4 | la( sol) sol-. sol-. } | mi'2\fp  
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel"
    {  \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0.5\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
    \set fontSize = #-1
  }
}
\header { tagline = ##f}

La force rythmique du presto était ainsi décuplée. Il semblait que l’on fût entraîné dans un tourbillon de joie et d’ivresse, pareil à celui qui termine la ive symphonie. Et c’était à la fin l’oubli complet des douloureux conflits, de l’âpre lutte dont cet incomparable poème symphonique déroule l’émouvant tableau.