Aller au contenu

Page:Kuhff - Les Enfantines du bon pays de France, 1878.djvu/15

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de l’enfant. Nous croyons qu’il est bon, qu’il est utile d’offrir réuni en un volume tout, ou à peu près, de ce que la langue possède dans ce genre minuscule qui a une importance didactique, pédagogique, incontestable.

Chez les peuples voisins on a recueilli avec amour et avec une sorte de superstition, les moindres bégaiements de cette littérature enfantine. On n’a pas laissé à la tradition le soin de la transmettre intacte de génération en génération. Nous n’avons pas voulu davantage pratiquer des exclusions dans ce livre, qui ne prétend d’ailleurs pas s’offrir à l’école pour lui être directement utile.

Il n’est pas indifférent de donner place à telles des inspirations du peuple qui, sans avoir quelque valeur littéraire, servent à nous rappeler un trait particulier de sa vie et de ses sentiments. C’est ainsi, par exemple, que le quatrain de la Gelée de mai n’a rien de poétique et n’offre qu’une idée assez pauvre et pauvrement exprimée ; mais il signale une date importante, consignée par le peuple dans son calendrier rimé, date à laquelle se rattachent ses craintes, ses espérances de l’année entière, et dont dépendent ses intérêts les plus chers.

Les poésies empruntées à nos auteurs mo-