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Page:L'Écho des jeunes, Novembre 1891.djvu/18

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L’ÉCHO DES JEUNES

LE BON MASQUE



« Pour n’être point reconnue dans ce bal où l’on fera cent folies, » dit la petite mignonne aux hypocrites yeux, à la perfide bouche, « quel masque mettrai-je ? Voyons, monsieur, le temps presse, conseillez moi. Un loup de satin noir, sans barbe ? Un loup de satin rose à la barbe de dentelle blanche ?

« Si je mettais une de ces faces japonaises, féroces et fantasques, moustachues de filasse, ou bien — rien de plus amusant que d’être laide quand on est jolie, — quelque horrible faux nez pour n’être point reconnue dans ce bal où l’on fera cent folies ? » dit la petite mignonne aux hypocrites yeux, à la perfide bouche.

— Non, répondis-je, ni loup rose ou noir, ni masque japonais, ni faux nez burlesque ! Ayez seulement aux lèvres un sourire dont la promesse ne ment pas, un franc regard aux yeux, la rougeur, aux pommettes, d’une pudeur sincère ; et cela vous suffira pour n’être point reconnue dans ce bal où l’on fera cent folies !


Catulle Mendès.




ÉCHOS DIVERS



Nous prions les personnes qui désirent ne pas avoir d’interruption dans le service de la Revue, de nous en aviser au plus tôt, en nous renvoyant le Bulletin d’Abonnement inclus dans ce numéro.

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Les Directeurs ou Rédacteurs en chef des journaux et revues qui acceptent l’échange avec L’Écho des Jeunes sont priés de faire parvenir à la Direction le dernier numéro paru de leur publication.