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LA FILLE

Il est impossible de retracer l’endroit où le notaire L’Écuyer a commencé à pratiquer comme tel, les 41 premières minutes d’actes ayant été détruites dans l’incendie de l’imprimerie du « Moniteur Canadien », à Montréal. C’est lui-même qui mentionne ce fait dans son répertoire. Le 29 novembre 1849, il tenait son étude à Montréal, comme en fait foi l’acte No 42 de ses minutes. Il continua à résider à Montréal jusqu’au 11 juillet 1853, date de son dernier acte reçu en cette ville.[1]

« Le Bulletin des Recherches historiques » mentionne Saint-Romuald comme étant l’endroit où le notaire exerça tout d’abord sa profession. Nous n’en trouvons aucune trace dans son greffe, mais il se pourrait que Saint-Romuald soit le lieu où la plupart des actes disparus dans un incendie aient été rédigés. S’il quitta Montréal pour pratiquer à Saint-Romuald, cette paroisse n’a pas dû enrichir son homme, sans quoi il y aurait évidence de son séjour.

Le 11 novembre suivant, on le retrouve aux Trois-Rivières, puis en 1854 à St-Christophe d’Arthabaska, puis à Québec (1855), à St-Thomas de Montmagny et Notre-Dame de la Victoire (1856), à Saint-Jean Chrysostome (1856), pour se fixer enfin à Saint-Vallier, comté de Bellechasse, pendant presque deux ans. Le 8 mai 1859 il ouvrit son bureau à Saint-Raphaël de Bellechasse, et c’est là qu’il passa vingt ans de sa vie. Comme il n’y avait pas de notaires dans les paroisses environnantes, il lui fallait parcourir un vaste territoire, et de nombreux clients vinrent de paroisses éloignées pour recourir à ses lumières. Son bureau était modeste et sans splendeur, mais il était fort

  1. Nous lisons dans le « Bulletin des Recherches historiques » : Notaire, il pratiqua sa profession d’abord à Saint-Romuald, puis successivement à Saint-Christophe d’Arthabaska, à Saint-Valier, à Saint-Raphaël, et finalement à Saint-Philémon de Bellechasse. (Vol. IX, p. 122, B. des R. H.).