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Page:L'Écuyer - La fille du brigand, 1914.djvu/15

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DU BRIGAND
11

I

Eugène L’Écuyer paraît être né à Québec vers 1822. Nous n’avons aucune certitude quant au lieu de sa naissance ; le seul fait qui nous porte à croire qu’il vit le jour à Québec, c’est que, dans sa commission de notaire, signée le 11 novembre 1846 par le Très Honorable Charles Murray, comte de Cathcart, alors gouverneur général de l’Amérique Britannique du Nord, et enregistrée le 14 du même mois, à Montréal, il y est désigné comme résident à Québec. Nous ignorons la date de sa naissance, mais il semble qu’il a dû naître en 1822, puisqu’il est mort en 1898 à l’âge de 76 ans. « Le Bulletin des Recherches historiques » d’avril 1903, affirme qu’il naquit à Québec en 1822 et qu’il fit ses études avec beaucoup de succès au séminaire de sa ville natale.[1]

Tous ceux qui l’ont connu sont unanimes à dire qu’il possédait de hautes qualités de cœur et d’esprit. D’un caractère très gai, il avait de vives et fines reparties. Sa générosité et sa fidélité sans bornes lui avaient créé de très nombreux amis et dans toutes les parties du Bas-Canada. Il faudrait sans doute attribuer le grand nombre de ses relations au fait qu’il a pratiqué sa profession en plusieurs endroits dans la Province de Québec. Eugène L’Écuyer a été un véritable notaire voyageur, pour ne pas dire ambulant. Nous ne croyons pas qu’aucun de ses contemporains dans la profession notariale, ait aussi souvent que lui déménagé son étude. Il revient parfois aux endroits qu’il a quittés, ce qui démontre qu’il était plutôt poussé par l’esprit d’aventure que par la nécessité.

Le notaire prêta ses serments d’allégeance et d’office à Québec, le 6 avril 1847, et rédigea quelques rares actes notariés. Les longs intervalles entre ces minutes furent employés à faire du journalisme et de la littérature.

  1. « Bulletin des Recherches historiques. » Vol. IX, p. 122, No d’avril 1903.