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LA FILLE

guent les romanciers français ; mais en revanche elle trouvera peut-être sa propre histoire, celle d’une jeune fille qui, par suite d’aventures très simples, est séparée de sa famille, tombe entre les mains d’un chef de brigands qui l’adopte comme sa fille et qui, par une autre aventure très simple, est frappée à la vue d’un jeune homme allumant dans son pauvre cœur de dix-huit ans l’incendie désastreux de l’amour. »[1]


« La Fille du Brigand » n’est donc pas un chef-d’œuvre. Et qui oserait exiger à cette époque et de la plume d’un étudiant, un chef-d’œuvre parfait ? Heureusement que L’Écuyer a produit d’autres œuvres que celle-là, et qu’il s’est assuré, une place enviable dans la littérature canadienne de son temps.

Dans le « Moniteur Canadien » du 19 juillet 1850, il annonce la publication prochaine d’un roman intitulé : « La Peine de mort », rappelant les principaux événements de 1837-38. Il demande des souscriptions au prix de cinq chelins et il dit que l’ouvrage ne sera publié que s’il réunit assez de souscriptions. Il ne semble pas y avoir eu beaucoup d’acheteurs, parce que cet ouvrage n’a pas été publié. Qu’est-il devenu ? nous l’ignorons.

La première livraison de la « Ruche littéraire », portant la date du 1er février 1853, contient un roman complet : « Un épisode de la Vie d’un faux Dévot », esquisse de mœurs canadiennes.

Le numéro de juin de la même année contient un récit intitulé : « Revers de fortune ou Confidences d’une ancienne amie ».

M. Eugène L’Écuyer collabore pendant trois ans au « Moniteur canadien », pendant son séjour à Montréal, puis à « l’Ère Nouvelle » des Trois-Rivières, et ensuite au journal « Le Canadien », de Québec.

  1. Lareau (Edmond) — « Histoire de la littérature canadienne », 1 vol. in-8 de 496 p. Montréal 1874. Voir page 277.