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Page:L'Écuyer - La fille du brigand, 1914.djvu/71

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DU BRIGAND
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Magloire tout honteux d’une pareille excuse, v’là qu’est drôle, comme si vous n’étiez pas le maître de mes actions ; vous savez ben que j’peux veiller toute la nuit pour vous.

— Je le sais mon brave. Il s’agit encore de me rendre service ; Magloire, es-tu disposé ?

— Comme à l’ordinaire, ben entendu ; est-ce que j’ai coutume de vous r’fuser ça ?

— Non ; mais c’est qu’il s’agit d’une “job” un peu difficile.

— Quand elle le s’rait encore vingt fois plus, on fait son possible, et puis si on ne réussit pas, eh ben dame ! c’est pas d’notre faute ; pas vrai, M. Stéphane ?

— Bien vrai, mon cher Magloire, dit Stéphane touché de cette belle réponse ; eh bien ! demain il s’agira de courir les marchés ensemble.

— C’est bon, ça nous promènera, et puis ça nous fera voir des curiosités. C’est-il tout ?

— Arrête, tu n’es qu’au commencement de l’affaire.

À dix heures il devra s’y trouver un homme que j’ai intérêt de connaître ; et, comme personne ne peut m’en donner information, il faudra en prendre par nous-mêmes ; il s’agira donc pour toi, Magloire, de le suivre, sans qu’il s’en aperçoive, partout où il ira.

— Pourvu qu’il n’aille pas trop vite, ça ira.

— Fort bien ; tu comprends ?

— J’suppose. Est-ce tout ?

— C’est tout ; mais remarque bien l’endroit et la maison où il s’arrêtera.

— Oui, oui.

— Et si toutefois il sortait aussitôt de chez lui (voilà ce qu’il faudrait principalement), tu entreras après lui et tu demanderas si le maître de la maison est présent et à quelle heure on peut le trouver dans la journée. Remarque bien toutes les personnes que tu verras, afin de pouvoir m’en donner une idée. Enfin s’il y a une jeune fille bien jolie et que tu sois assez favorisé par le hasard pour lui