Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/106

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du g avec une n doit sortir par le nez ; aussi la langue doit-elle se porter derrière les dents incisives supérieures, comme nous le dirons en parlant de la lettre n.

Nous n’enseignons point particulièrement la lettre x ; nous montrons seulement qu’elle se prononce quelquefois comme qs, et d’autres fois gz. Nous dirons ci-après de quelle manière nous apprenons aux sourds-muets à joindre ensemble ces deux consonnes.

Il ne nous reste plus que les quatre consonnes appelées liquides, l, m, n, r, parce que nous n’avons pas voulu séparer toutes celles qui, étant dures par elles-mêmes, en ont sous elles d’autres plus douces.

J’écris donc la, lé, li, lo, lu, et je prononce la[1]. Je fais observer 1o que ma langue se replie sur elle-même, et que sa pointe en s’élevant frappe mon palais ; 2o qu’elle s’élargit

    tante, et dépend de la voyelle qui suit ; mais gn demande une attention particulière, et doit être considérée comme une lettre à part. (Voyez la note sur n.)

  1. La partie antérieure de la langue suffisamment étendue s’élève en se courbant, et s’attache au palais au-dessus des alvéoles des dents canines supérieures. La voix ne peut alors sortir que par deux minces filets, le long des bords de la langue.