Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/105

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dans la prononciation de la lettre é. Cette première opération les conduit facilement à l’attacher à leur palais autant qu’il est nécessaire pour la prononciation de la syllabe ca.

Lorsque les sourds-muets sont parvenus à prononcer le ca, toutes les autres syllabes que nous avons rangées ci-dessus sur trois lignes, ne souffrent plus aucune difficulté.

Ga, gué, gui, go, gu sont des adoucissemens de qua, qué, qui, etc. ; mais nous avons soin d’avertir que lorsque le g se trouve seul avec un é ou un i, il se prononce comme et ji. Nous faisons aussi observer que 1o  dans ces mots, gabion, galère, la prononciation du g est dure, et qu’alors la langue est presqu’aussi profondément retirée vers le gosier qu’en prononçant le qua, et que l’impulsion de l’air est presqu’aussi forte ; 2o  que dans la prononciation de guerre ou guidon, il y a plus de douceur ; la langue est moins retirée, et l’impulsion de l’air est moins forte ; 3o  enfin que, dans cette syllabe, gneur, la langue n’est presque plus retirée, et l’impulsion de l’air est plus faible[1]. Cette troisième prononciation

  1. La différence du g dur, comme dans gabion, galère, d’avec le gu de guidon, guerre, est peu impor-