Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/11

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la même supériorité dont elle jouit sous tous les autres.

Ce n’est pas que jusqu’à présent j’aie entièrement négligé de faire parler les sourds-muets. On a souvent entendu, à mes séances, des élèves lisant à haute voix ; ils ont été exercés particulièrement par les soins d’un de nos répétiteurs. Malgré l’indulgence et la satisfaction avec lesquelles le public a vu cet essai, je dois avouer que la prononciation de ces élèves laisse beaucoup à désirer ; mais j’ose me flatter que cette imperfection disparaîtra bientôt lorsque je pourrai former un maître spécialement destiné à cet objet, qui, je le répète, présente si peu de difficultés, que je connais plus d’une mère qui, sans méthode et sans art, a montré à son enfant, sourd-muet, à articuler assez distinctement le plus grand nombre des mots. Que serait-ce si elles eussent eu un guide sûr et éclairé, et des principes certains sur