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QUATRE JOURS

SUR LE CHAMP DE BATAILLE


Je me souviens... Nous courions dans un bois, les balles sifflaient, des branches tombaient, nous traversions des fourrés d’aubépine. Les coups de fusil devinrent plus fréquents, Quelque chose de rouge passa vivement, çà et là, vers la lisière. Sidoroff, un tout jeune soldat de la 1ère compagnie ( « comment est-il tombé dans notre détachement ? » pensais-je), s’affaissa tout d’un coup et me regarda de ses grands yeux effrayés. De