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Page:L'ami des monuments XXI.djvu/92

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xv. On y reconnaît aussi, quoique mutilées, les armoiries de l’abbesse qui fît construire la façade conservée au Musée des Antiquités ; elles étaient « de gueules, à la bande d’argent, chargé de trois merlettes de sable, accompagnée de deux lions, l’un en chef, l'autre en pointe ».

J’éprouve à présent quelque embarras : la faute en est au très distingué et trop aimable président, M. Fauquet, dont je ne puis rapporter les paroles ; car son discours fut si gentil pour le président des Amis des Monuments parisiens qu’il serait indécent de le reproduire ; c’est à tous les Amis et Amies que les fleurs de sa rhétorique auraient dû être offertes : Il me mit dans la gêne quand il voulut m’octroyer un prix, un grand prix d’assiduité. Pour me venger, j’organise donc ici la complicité du silence. À Rouen, je lui répondis de mon mieux et, au nom de tous les Amis épars dans le monde, je décernai les lauriers au conférencier M. Édouard Delabarre, à leur président actuel M. Fauquet, à leur président sortant M. Duveau ; enfin à leur président d’honneur M. Gaston Lebreton. Je rappelai qu’en sa compagnie et celle de M. Despois de Folleville, et de Charles Garnier, l’illustre architecte de l’Opéra, j’avais fondé dans cette même mairie de Rouen la Société des Amis des Monuments rouennais. Rouen, la merveilleuse ville d’art, la cité de Jeanne d’Arc, avait la première en France compris la nécessité de sauvegarder ses richesses artistiques et ses souvenirs historiques en organisant, comme à Paris, l’opinion publique. Comme l’a fort bien écrit l’exact écrivain du journal La Dépêche de Rouen, j’ai insisté sur la nécessité non seulement de publier d’érudits mémoires, mais encore de conserver en leur place, ou d’y rapporter, les œuvres d’art ou de souvenir qui sont l’ornement, la fortune et l’honneur de Rouen.