Michelin, le fabricant de pneus que la publicité a rendu célèbre. Il veut construire 100 appareils à ses frais. Mais Bouttieaux ne peut pas lui donner un modèle au point.
— Un représentant de champagne Pommery-Greno dit que la vente augmente au front, où l’on en consomme énormément. La haute paye des officiers, le manque d’occasions de dépense, expliquent cette forte absorption. Le capitaine D… ne dit-il pas naïvement : « Moi, je demande que la guerre dure. Car je fais des économies. »
— Barthou demande à l’un de ses collègues s’il a vraiment dit que la formation du ministère Briand était « un acte de Briandage ».
— Le 6. Chez Victor Margueritte, une journaliste suédoise. Elle a vu, dans une visite au front, les positions prises entre Massiges et Souain. Son pays est favorable à l’Allemagne. Voulant avoir un livre français en Suède, au mois d’août 1914, elle s’attira cette réponse du libraire : « Attendez trois semaines, quand les Allemands seront à Paris. » À Paris, l’obscurité surtout la frappe. D’après elle, les Allemands appréhendent une deuxième campagne d’hiver en Russie. Elle conte qu’avant la guerre, elle dînait chez des Allemands. Deux pères de famille vantaient les beautés de Versailles. Le fils de l’un d’eux, quatorze ans, déclara qu’il voudrait y aller pour le brûler. Il fut calotté et expulsé.
— Échos du front. Les fantassins menacent de leurs fusils les artilleurs qui vont tirer, car cela amène des représailles. Un général commandant le corps d’armée habite un château dont il a éloigné dans un large rayon tous les cantonnements. Car il n’aime pas les bruits militaires.
La possession des châteaux, la jouissance d’autos