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Page:L'envers de la Guerre - Tome 1 - 1914-1916.djvu/232

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dégager la pointe. De fait, la fourche s’adapte rigoureusement au clou. La question est de savoir si la malveillance a utilisé ces déchets. Quant aux hameçons, ce ne seraient que des rognures de fer-blanc, détachées des boîtes.

— Le 31. La Presse parle toujours des « soldats français » comme d’une caste particulière. Oublie-t-on qu’il s’agit surtout de ruraux arrachés à la terre, et que les jeunes classes mobilisées depuis la guerre furent instruites en quelques mois, c’est-à-dire qu’il ne s’agit en aucun cas de soldats de métier ? Le soldat français, c’est le paysan casqué.

— Briand, fatigué, dit : « Oh ! Je voudrais être général pour pouvoir me reposer. »

— Il donne comme blason à la Censure : « Deux poids, deux mesures, et une paire de ciseaux. »

— L’affiche « Taisez-vous, etc. » me hante. Oui, il faut se taire. Nous voilà ramenés au règne végétal. Un peuple de navets. Oh ! sur toute la ligne, c’est bien la régression !