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Page:L'envers de la Guerre - Tome 1 - 1914-1916.djvu/231

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les crédits demandés à cet effet par le haut commandement, et il en démontrerait la fausseté.

— La Conférence des Alliés a duré les 27 et 28 mars. Le premier soir, on disait Briand enchanté des résultats inespérés, entrevoyant la fin de la guerre à courte échéance.

Le second soir, Painlevé n’a pas la même impression. Certes, Briand lui a dit que cela avait bien marché. Mais on lui a dit aussi que les Italiens s’étaient montrés fort subtils, imposant leurs formules, ajournant leur déclaration de guerre à l’Allemagne. De Roques, même impression.

— Une immense remontée de troupes australiennes venant d’Égypte. Des hommes magnifiques et joyeux. J’imagine les squelettes aux dents riantes…

— La Conférence des Alliés aurait fixé les conditions minima de la paix, notamment quant à Constantinople.

— Quelqu’un regrettant que le prince de Serbie ne fût pas convié à cette conférence, bien qu’il fût à Paris, on fait remarquer qu’il eut à peine le temps de voir sa maîtresse. Alors…

— Une plaisanterie à l’ordre du jour. Quelle est la différence entre un vase de Chine et un officier d’État-Major ? Aucune. Tous deux sont décorés avant d’aller au feu.

— On accuse les Allemands de mêler à l’avoine expédiée d’Amérique de petites fourches destinées à perforer les intestins des chevaux, et de mettre des hameçons dans les boîtes de conserves également américaines.

Aux Inventions, on revient à trois reprises sur ces faits et on les examine dans un esprit scientifique. Les fourches paraissent être l’extrémité des clous de maréchal, extrémité qu’on fait sauter pour