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Page:L'homme, cet inconnu.djvu/102

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L'HOMME, CET INCONNU

muqueuses, membranes qui couvrent la surface interne du corps. Mais ces orifices, à l'exception du nez, sont fermés par des anneaux musculaires. La peau est donc la frontière, presque parfaitement, défendue, d’un monde fermé.

C'est par elle que le corps entre en relations avec toutes les choses de son milieu. En effet, elle sert d'abri à une immense quantité de petits organes récepteurs qui enregistrent, chacun suivant sa nature propre, les modifications du monde extérieur. Les corpuscules du tact, répandus sur toute sa surface, sont sensibles à la pression, à la douleur, à la chaleur, et au froid. Ceux qui sont placés dans la muqueuse de la langue sont impressionnés par certaines qualités des aliments, et aussi par la température. Les vibrations de l’air agissent sur les appareils très compliqués de l'oreille interne par l'intermédiaire de la membrane du tympan et des os de l’oreille moyenne. Les réseaux du nerf olfactif, qui s'étend dans la muqueuse nasale, sont sensibles aux odeurs. Enfin, le cerveau envoie une partie de lui-même, le nerf optique et la rétine, jusque sous la peau, et y recueille les ondulations électromagnétiques depuis le rouge jusqu’au violet. La peau subit à ce niveau une étrange modification. Elle devient transparente et forme la cornée et le cristallin, et s’unit à d’autres tissus, pour édifier le prodigieux système optique que nous appelons œil.

De tous ces organes s’échappent des fibres nerveuses qui se rendent à la moelle et au cerveau. Par l'intermédiaire de ces nerfs, le système nerveux central s’étale à la façon d’une membrane sur toute la surface du corps, où il entre en-contact avec le monde extérieur. De la constitution des organes des sens, et de leur degré de sensibilité dépend l'aspect que