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LE CORPS ET LES ACTIVITÉS PHYSIOLOGIQUES

Vésicules, granulations et filaments s’agitent violemment et continuellement dans le liquide intracellulaire.

La complexité apparente des cellules vivantes est déjà très grande. Sa complexité réelle l’est davantage encore. Le noyau qui, à l'exception des nucléoles, paraît complètement vide, contient cependant des substances d’une nature merveilleuse. La simplicité attribuée par les chimistes aux nucléo-protéines qui le constituent est une illusion. En réalité, le noyau contient les gènes, ces êtres dont nous ignorons tout, si ce n’est qu’ils sont les tendances héréditaires des cellules, et des hommes qui en dérivent. Les gènes sont invisibles. Mais nous savons qu'ils habitent les chromosomes, ces bâtonnets qui apparaissent dans le noyau clair de la cellule quand elle va se diviser. A ce moment, les chromosomes dessinent de façon confuse les figures classiques, de la division indirecte. Puis leurs deux groupes s’éloignent l’un de l’autre. Alors on voit, sur les films cinématographiques, le corps cellulaire se secouer violemment, agiter dans tous les sens son contenu, et se diviser en deux parties, les cellules files. Ces cellules se séparent en laissant traîner derrière elles des filaments élastiques qui finissent par se rompre. C'est ainsi que s’individualisent deux éléments nouveaux de l'organisme.

De même que les animaux, les cellules appartiennent à plusieurs races. Ces races sont déterminées à la fois par des caractères structuraux et par des caractères fonctionnels. Des cellules provenant de régions spatiales différentes, par exemple, de la glande thyroïde, de la rate ou de la peau, montrent naturellement des types différents. Mais, chose inexplicable, si on recueille à des moments