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L’HOMME, CET INCONNU

peuvent être bienfaisantes ou dangereuses. En effet, le fœtus est fait à la fois des substances nucléaires du père et de la mère. C’est un être d’origine, en partie, étrangère, qui est installé dans le corps de la femme. Pendant toute la grossesse, cette dernière est soumise à cette influence. Parfois elle est comme empoisonnée par le fœtus. Toujours son état physiologique et psychologique est modifié par lui. On dirait que les femelles, au moins chez les mammifères, n’atteignent leur plein développement qu’après une ou plusieurs grossesses. Les femmes qui n’ont pas d’enfants sont moins équilibrées, plus nerveuses que les autres. En somme, la présence du fœtus, dont les tissus diffèrent des siens par leur jeunesse, et surtout parce qu’ils sont en partie ceux de son mari, agit profondément sur la femme. On méconnaît, en général, l’importance qu’a pour elle la fonction de la génération. Cette fonction est indispensable à son développement optimum. Aussi est-il absurde de détourner les femmes de la maternité. Il ne faut pas donner aux jeunes filles la même formation intellectuelle, le même genre de vie, le même idéal qu’aux garçons. Les éducateurs doivent prendre en considération les différences organiques et mentales du mâle et de la femelle, et leur rôle naturel. Entre les deux sexes, il y a d’irrévocables différences. Il est impératif d’en tenir compte dans la construction du monde civilisé.