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XI

SYSTÈME NERVEUX VISCÉRAL. — LA VIE INCONSCIENTE DES ORGANES.

C'est grâce au système nerveux autonome que les viscères collaborent à nos relations avec le monde extérieur. Les organes, tels que l'estomac, le foie, le cœur, etc., ne sont pas soumis à notre volonté. Il nous est impossible d'augmenter ou de diminuer quand il nous plaît le calibre de nos artères, ou le rythme des pulsations de notre cœur, des contractions de notre intestin. L'indépendance de ces fonctions est due à la présence d’arcs réflexes dans les organes eux-mêmes. Ces systèmes locaux sont faits de petits amas de cellules nerveuses disséminées dans les tissus, sous la peau, autour des vaisseaux sanguins, etc. Il existe une quantité de centres réflexes qui donnent leur automatisme aux viscères. Par exemple, une anse intestinale, enlevée du corps, et pourvue d’une circulation artificielle, présente des mouvements normaux. Un rein greffé recommence tout de suite à sécréter. La plupart des organes possèdent une certaine indépendance. Ils peuvent fonctionner même quand ils sont isolés du corps. Les innombrables fibres nerveuses, dont ils sont pourvus, viennent de la double chaîne des ganglions sympathiques qui se trouvent au-devant de la colonne vertébrale, et des autres ganglions placés autour des vaisseaux de l'abdomen. Ces centres ganglionnaires

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