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L’HOMME, CET INCONNU

commandent à tous les organes, règlent leur travail. D’autre part, grâce à leurs relations avec la moelle, le bulbe, et le cerveau, ils coordonnent l’action des viscères avec celle des muscles dans les actes qui demandent l’effort du corps entier.

Les ganglions sympathiques sont unis au système central, en trois régions différentes, par des rameaux qui les font communiquer avec les parties cranienne, dorsale et pelvienne du système central, ou volontaire. Les nerfs autonomes de la région cranienne et de la région du pelvis s’appellent parasympathiques. Ceux de la région dorsale, les nerfs sympathiques proprement dits. L’action du parasympathique et du sympathique s’opposent l’une à l’autre. Les viscères sont ainsi à la fois indépendants et dépendants du système nerveux central. Il est possible d’enlever, en une seule masse, du corps d’un chat ou d’un chien, les poumons, le cœur, l’estomae, le foie, le pancréas, l’intestin, la rate, les reins, la vessie avec leurs vaisseaux sanguins et leurs nerfs, sans que le cœur s’arrête de battre et le sang de circuler. Si cet être viscéral est placé dans un bain chaud, ef si on fournit de l’oxygène à ses poumons, il continue à vivre. Le cœur bat, l’estomac et l’intestin se contractent et digèrent les aliments. Quand on extirpe simplement à l’animal vivant, comme l’a fait Cannon, la double chaîne sympathique, le système viscéral est tout à fait isolé du système nerveux central. Cependant, les animaux ainsi opérés vivent en bonne santé dans leur cage. Mais ils ne seraient pas capables d’une existence libre. Car, dans la lutte pour la vie, ils ne peuvent plus appeler leur cœur, leurs poumons et leurs glandes au secours de leurs muscles, de leurs griffes et de leurs dents,

Les nerfs sympathiques agissent sur les pulsations