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XIII

MODE D'ORGANISATION DU CORPS, — L'ANALOGIE MÉCANIQUE. — LES ANTITHÈSES. — LA NÉCESSITÉ DE S'EN TENIR AUX DONNÉES IMMÉDIATES DE L'OBSERVATION. — LES RÉGIONS INCONNUES.

L'organisation de notre corps, cependant, ne ressemble pas au montage d'une machine. Une machine se compose de pièces multiples, originellement séparées. Une fois ces pièces assemblées, elle devient, simple. Elle est organisée, comme l'être vivant, pour une fonction déterminée. Comme lui, elle est à la fois simple et complexe. Mais elle est primairement complexe et secondairement simple. Au contraire, l'être humain est primairement simple et secondairement complexe. Il se compose d’abord d’une seule cellule. Cette cellule se divise en deux autres, qui se divisent à leur tour, et la division continue indéfiniment. Au cours de ce processus de complication structurale, l'embryon retient la simplicité fonctionnelle de l'œuf. On dirait, que les cellules, même quand elles sont devenues les éléments d’une innombrable foule, conservent le souvenir de leur unité originelle. Elles connaissent d’avance les fonctions qui leur sont attribuées dans l'ensemble de l'organisme. Si on cultive des cellules épithéliales pendant plusieurs mois en dehors de l'animal dont elles proviennent, elles se disposent encore en mosaïque, comme pour recouvrir une surface. Des leucocytes, vivant dans

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