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LE CORPS ET LES ACTIVITÉS PHYSIOLOGIQUES

Parfois, ils transforment des cellules inoffensives, les leucocytes de la poule, par exemple, en ennemis dévorants, qui envahissent les organes et tuent en quelques jours l'animal. Ces êtres redoutables nous sont inconnus. Nous ne les voyons jamais. Îls ne se manifestent que par leurs effets sur les tissus. Devant eux les cellules sont sans défense. Elles n’opposent pas plus de résistance à leur passage que les feuilles d’un arbre à la fumée. Les bactéries, comparées aux virus, sont de véritables géants. Elles pénètrent cependant avec facilité dans notre corps par la muqueuse intestinale, par celle du nez, des yeux ou du gosier, ou par la surface d’une plaie. Elles s'installent, non pas dans l'intérieur des cellules, mais autour d'elles. Elles envahissent les cloisons qui séparent les organes. Elles se multiplient sous la peau, entre les muscles, dans la cavité de l'abdomen, dans les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle. Elles peuvent aussi envahir le sang. Elles sécrètent dans le milieu intérieur des substances toxiques. Elles jettent le désordre dans toutes les fonctions organiques.

Les maladies dégénératives sont souvent la conséquence des maladies microbiennes, comme il arrive dans certaines affections du cœur et dans le mal de Bright. Souvent aussi, elles sont causées par la présence dans l'organisme de substances toxiques venant des tissus eux-mêmes. Quand la glande thyroïde fabrique de telles substances, les symptômes du goitre exophtalmique apparaissent. Certaines maladies peuvent aussi être produites par l'arrêt de sécrétions indispensables à la nutrition. C’est ainsi que l'insuffisance des glandes endocrines, de la thyroïde, du pancréas, du foie, de la muqueuse gastrique amène des maladies telles que le myxcœdème,